Type de texte | source |
---|---|
Titre | Le Miroir ou la métamorphose d’Orante |
Auteurs | Perrault, Charles |
Date de rédaction | |
Date de publication originale | 1661 |
Titre traduit | |
Auteurs de la traduction | |
Date de traduction | |
Date d'édition moderne ou de réédition | |
Editeur moderne | |
Date de reprint | in Contes, éd. par Jean-Pierre Collinet, Paris, Gallimard, Folio, 1981. |
, p. 217
Chacun fit sa réflexion sur l’aventure du malheureux Orante, et tous demeurèrent d’accord qu’il avait été véritablement un grand faiseur de portraits ; mais qu’il n’était pas arrivé néanmoins à la dernière perfection de son art, qui ne demande pas seulement une imagination vive et prompte comme la sienne, pour dépeindre indifféremment toutes choses, mais qui désire encore un jugement solide, qu’il n’avait pas pour faire le choix de ces mêmes choses, et pour bien connaître la belle manière dont il les faut représenter : parce, dirent-ils, qu’en faisant un portrait, ou quelque autre description, il s’offre mille petites vérités, ou inutiles ou désagréables que l’on doit supprimer ; qu’il s’en présente d’autres qu’il ne faut toucher que légèrement, et enfin comme il n’est rien qui ne puisse être regardé par plusieurs biais, l’adresse principale de celui qui travaille, est de les tourner toujours du plus beau côté.
Dans :Le portrait ressemblant et plus beau(Lien)